De la passion du lycée à l’ingénierie logicielle : mon parcours et mes apprentissages
L'informatique n'était pas un choix, mais une évidence. Mais la route n'a pas été simple. De mes premiers clics au collège à un échec cuisant en stage, mon parcours est un condensé de passion, de défis et de découvertes. J'ai cherché ma place dans le code, pour finalement la trouver dans l'art de la conception.
L'odeur de la salle d'informatique du Collège Vogt est un de mes premiers souvenirs d'enfant. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai été fasciné par tout ce qui avait un processeur, des clients-légers du labo d’informatique, en passant par les téléphones et les tablettes, jusqu’aux consoles de jeux vidéos. Même sans avoir de PC à la maison, j'ai développé une relation intime avec l'outil informatique. Pour chaque exposé, de la sixième à la terminale, j'insistais pour être celui qui se chargeait de la saisie. C'est comme ça que, très tôt, j'ai appris à maîtriser le clavier, à naviguer sur internet, à installer des logiciels et à comprendre le fonctionnement d'un ordinateur.
La révélation a eu lieu en classe de Première, grâce à mon enseignante d'informatique. Elle a décomposé l'algorithmique et le HTML avec une clarté si absolue que je me suis senti transporté. Je courais chez mon voisin pour mettre en pratique ce que j'apprenais. Le jour où ma première page web est apparue, simple (aucun CSS, je me rends compte aujourd’hui de la mocheté que c’était 😂😂), mais bien là, j'ai su, avec une certitude absolue, que je ferais du génie logiciel.
La route vers la maîtrise a été semée d'embûches. Dès mon premier cours à l'université, la dure réalité de Java m'est tombée dessus. Ce langage, devenu aujourd’hui l’un de mes préféres, n’avait rien à voir avec le HTML ou même le SQL abordés au lycée, mais j'ai tenu bon. J'ai ensuite passé trois années en Gestion des Systèmes d'Information (GSI), où j'ai pu mettre la théorie à l'épreuve lors de deux stages. Le premier, en développement, a été un véritable baptême du feu. Je tournais en rond, incapable de livrer un projet. C'était un échec total. Mais cet échec a été la meilleure chose qui pouvait m'arriver.
Il m'a forcé à prendre mon destin en main. J'ai fait mes propres recherches, dévoré des tonnes de tutoriels et appris des outils de maquettage comme Figma, Adobe XD et InDesign pour structurer mes idées. Mon second stage, en réseaux, a confirmé une chose : sertir des câbles et créer des simulations avec Cisco Packet Tracer ne me passionnait pas. Je m'ennuyais.
C'est finalement lors de ma licence en génie logiciel et de mon troisième stage, en tant que responsable du développement, que j'ai pu exprimer pleinement mon potentiel. J'ai eu la chance d'être encadré par des enseignants ingénieurs et docteurs, des puristes de la conception logicielle. C'est à leurs côtés que j'ai compris que mon plaisir ne se trouvait pas dans l'interface, mais dans les fondations.
Aujourd'hui, bien plus qu'un développeur, je suis un architecte logiciel. Je conçois des systèmes robustes, évolutifs et performants, en m'appuyant sur les leçons que j'ai tirées de mes échecs et de mes réussites. Mon parcours est la preuve que la persévérance et la passion sont les meilleurs carburants, et que la véritable vocation se trouve souvent là où on s'y attend le moins.